En France, qui veut gagner les élections se lève tôt pour labourer la campagne ! Nous avons suivi Marine Le Pen dans les allées du Salon de l’Agriculture. Le vote agricole fait l’objet de toutes ses attentions. Son parti estime que l’Union européenne a sacrifié les paysans français. Localisme, critique des normes et du libre-échange ou défense du glyphosate: le RN récolte ce qu’il a semé depuis longtemps. Habile politicienne occupant le devant de la scène politique depuis 20 ans, la cheffe des députés RN parvient à éteindre la polémique naissante sur les «prix planchers».
Il est un peu moins de 9 heures du matin, mercredi 28 février, et une trentaine de journalistes patientent déjà à l’une des entrées du pavillon 4. Le froid matinal est sûrement très bon pour le corps, mais le député de la Gironde Grégoire de Fournas observe que « ce serait bien qu’elle n’arrive pas trop tard, tout de même… ». La cheffe de la principale force d’opposition, Marine Le Pen, va bientôt recevoir un accueil bienveillant au Salon International de l’Agriculture (24 février-3 mars), porte de Versailles. Une maîtrise qui contraste avec la visite houleuse d’Emmanuel Macron, samedi. On aurait parié sur la présence de la patronne des députés RN le lendemain, mais priorité a été donnée à Jordan Bardella, la tête de liste aux Européennes.
Des passagers clandestins signalés Porte de Versailles !
Nombre de ténors sont présents devant les portes pour l’accueillir : Louis Aliot (le maire de la plus grosse ville aux mains de la droite nationale, Perpignan, et compagnon de Marine Le Pen entre 2009 et 2019), Sébastien Chenu (député du Nord, vice-président de l’Assemblée), Jean-Philippe Tanguy (député de la Somme, ancien bras droit de Nicolas Dupont-Aignan), ou Hélène Laporte (Lot-et-Garonne), notamment, ont répondu à l’appel. Ils s’affichent souriants et décontractés. Quelques minutes plus tard,