D’après ses organisateurs, le Salon du chien, qui se tient en ce moment à la porte de Versailles, affiche depuis son ouverture des chiffres de fréquentation extrêmement positifs. On en déduira donc que la crise n’affecte guère le meilleur ami de l’homme, notamment l’homme du peuple, qu’on aurait pu imaginer restreindre brutalement ses budgets croquettes ou véto. Cela n’aurait rien eu de très surprenant : c’est à la même crise qu’on impute, par exemple, la baisse de fréquentation spectaculaire des magasins de bricolage, qui était en croissance continue ces dix dernières années. Entre son home sweet home et la niche d’Azor, le banlieusard lambda semble avoir arbitré en faveur du toutou. Dont acte. C’est aussi à cause de la crise, nous dit-on, qu’on a assisté du côté de la jet-set à une vague sans précédent de licenciements chez les petites femmes entretenues et les gigolos. De là à en déduire que le prolétaire pavillonnaire est plus altruiste que le milliardaire adultère…
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