Pour la Saint Valentin, j’avais prévu de vous faire un petit photoreportage de rue sur les gadgets et les pubs les plus consternants du moment, grappillés parmi quelques millions de sollicitations commerciales grotesques à destination des amoureux solvables.
Hélas, mon iPhone m’a prévenu que le cas échéant, il ne supporterait pas le choc esthétique et m’a clairement menacé de rupture. J’ai donc dû me contenter d’un rapide survol des dégâts via Google Images.
Voilà ce que j’ai trouvé en moins de trois minutes.
De quoi ravir les fans de Top Chef,Un dîner presque parfait et autres amateurs de «compositions culinaires tendance» et de métaphores poético-gastronomiques.
De quoi occuper ses longues nuits d’hiver des 13 et 14 février, et plus si entente et bonne lubrification.
De quoi sauver notre si belle presse française menacée de mort par le chantage abject des syndicats.
De quoi relancer nos manufactures textiles –si tant est qu’elles n’aient pas toutes été déjà sorties du pétrin par Arnaud Montebourg.
De quoi penser à l’être aimé en démarrant sa 208 –si tant est qu’elle démarre.
By the way, cette dernière –et indispensable- preuve d’amour éternel me remémore un bon mot attribué à De Gaulle par un de ses biographes. Pour expliquer sa politique industrielle un rien dirigiste des swinging sixties, le Général aurait lâché : «Si on laisse faire les Français, ils feront des porte-clefs parce que c’est facile à faire et que ça se vend bien »
Les Trente glorieuses s’en sont allées et la folie des porte-clefs aussi, n’empêche, le problème demeure : quand il s’agit de manquer d’imagination, nos créatifs ne manquent jamais d’imagination.
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