Poètes et blagueurs grivois ont toujours été inspirés par les femmes. Intolérable pour les néofeministes qui traquent le « patriarcat systémique ». Au mépris de la langue et du sexe, ces pauvres Amazones sont en croisade contre toute connotation sexuelle. Cette surveillance de la langue est l’apanage des régimes totalitaires.
Je vous le dis, « les femmes flairent un phallus en l’air à plus de dix kilomètres, et se demandent, Comment a-t-il pu me voir celui-là ? ». Encore une insanité de Gérard Depardieu ? Raté ! Le délinquant est Samuel Beckett, prix Nobel de littérature. Mais que font les préposés à la traque de l’« outrage aux mœurs », « personnes convenables et correctes » dévouées, pour la rééducation des foules, à la mission sacrée qui consiste à purifier la langue des « mots de gueule », comme disait ce saligaud de François Rabelais, et à cette fin de « couper en quatre les cheveux – ou les poils pubiens » ! Ouh là là ! Les « poils pubiens »… (Beckett, encore, merde alors !) Avez-vous bien lu (avant de vous évanouir) ? Enfer et damnation !

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« Je te salue ô vermeillette fente, / Qui vivement entre tes flancs reluis : […] Ô petit trou, trou mignard, trou velu, / D’un poil folet mollement crespelu, / Qui à ton gré dompte les plus rebelles, /
