Considérée comme l’une des « Sept Merveilles du Portugal », la ville d’Óbidos draine des milliers de touristes attirés par ces festivals et évènements culturels. Malgré ce folklore encombrant, il est possible de sentir l’essence de cette cité, bijou baroque serti par ses remparts médiévaux.
Le Portugal est à la mode. Preuve en est avec la Saison France-Portugal 2022 qui, sous l’égide de l’Institut français, a proposé jusqu’à la fin octobre une flopée de manifestations traversées des meilleures intentions pour « parler d’Europe et d’intégration, des valeurs d’inclusion, de parité et d’égalité, et bien sûr de culture et de patrimoine, sous l’angle des nouvelles technologies et des industries culturelles et créatives (sic) ». Au-delà du lénifiant jargon propre à promouvoir cet œcuménisme de bon aloi où « les jeunes », « les femmes », « les océans », « la francophonie », etc., se voient immanquablement portés en étendard, on se prend à rêver de vielles pierres.




À une heure de Lisbonne, au cœur de l’Estrémadure, non loin de Leiria et de ses célèbres pinèdes, Óbidos, gros bourg proche de l’océan aux bâtisses chaulées de blanc, enchâssé dans une enceinte de remparts, paraît surgir d’un temps pétrifié. Certes, sur le pavé récuré de ses ruelles, le fracas mondialisé des Samsonite à roulettes a définitivement remplacé le
