Accueil Édition Abonné Elle traque le « sexisme » dans la presse quotidienne régionale

Elle traque le « sexisme » dans la presse quotidienne régionale

Rose Lamy voit du sexisme partout


Elle traque le « sexisme » dans la presse quotidienne régionale
Rose Lamy. Capture d'écran Dailymotion

Rose Lamy, un pseudonyme, a publié Préparez-vous pour la bagarre (JC Lattès) et entend démontrer que les journalistes ne sont que d’affreux jojos minimisant les « violences sexistes et sexuelles », qui font preuve d’une solidarité masculine détestable au détriment de nos amies les femmes. Son bouquin et son compte Instagram sont en réalité un condensé d’idéologie.


Je ne lis pas que des bons livres qui vont dans le sens de mes opinions. Par exemple, en allant faire un tour aux sympathiques rencontres organisées à Rennes par la librairie Le Failler et Ouest-France, j’ai découvert il y a peu Préparez-vous pour la bagarre, livre sous-titré « défaire le discours sexiste dans les médias », d’une certaine Rose Lamy. Rose Lamy fait partie d’une galaxie de comptes Instagram féministes qui, à grand renfort de visuels rose ou turquoise flashy (les mêmes couleurs que celles utilisées par les fabricants de rasoir féminins pour vendre des rasoirs plus chers que ceux que l’on trouve au rayon hommes) dénoncent pêle-mêle patriarcat, discours sexistes, prix des protections hygiéniques ou désintérêt pour le clitoris dans les cours de biologie. Le compte de Rose Lamy s’est lui spécialisé dans la détection des tics de langage « sexistes » de la presse.

A lire aussi: Ces Américaines qui paient pour se faire traiter de racistes

Jour après jour, au prix d’un laborieux travail de veille, Préparez-vous pour la bagarre (c’est aussi le nom du compte Instagram) traque la titraille dans la presse régionale et les dérapages télévisés. Ce profil Instagram connait un joli succès puisque 205 000 abonnés le suivent, et que les éditons JC Lattès ont jugé indispensable d’en faire un livre.

Traumatisée par les affaires Cantat et DSK

L’auteure n’a pas estimé bon de nous épargner la laideur de l’écriture inclusive. Tant pis si chacune de ses apparitions me fait le même effet que la petite giclée de l’appareil qui mesure la tension dans l’œil chez l’ophtalmo. Ne reculant face à aucune difficulté, j’ai poursuivi courageusement la lecture. Deux épisodes ont marqué la jeunesse et l’entrée en féminisme de Rose Lamy : l’affaire Cantat-Trintignant, en 2003, et l’affaire DSK-Diallo, en 2011. Le traitement médiatique des deux affaires – pas tout à fait irréprochable, il est vrai – a activé chez l’auteure une suspicion : « si les hommes prétendent


Article réservé aux abonnés
Pour lire la suite de cet article et accéder à l'intégralité de nos contenus
Formule numérique dès 3,80€
Déjà abonné(e)  ? Identifiez-vous




Article précédent À propos du voile des « hijabeuses » et de la tolérance
Article suivant Partis, c’est fini
Professeur démissionnaire de l'Education nationale

RÉAGISSEZ À CET ARTICLE

Pour laisser un commentaire sur un article, nous vous invitons à créer un compte Disqus ci-dessous (bouton S'identifier) ou à vous connecter avec votre compte existant.
Une tenue correcte est exigée. Soyez courtois et évitez le hors sujet.
Notre charte de modération