Le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, très en pointe dans la guerre culturelle qui se joue en Amérique entre pro et anti-wokes, a lancé officiellement sa campagne sur Twitter mercredi. Les problèmes techniques ont fait échouer l’opération, comblant de joie les partisans de Donald Trump. Ce dernier, que DeSantis a longtemps soutenu, demeure en tête dans la course à l’investiture républicaine pour le moment, et invite son adversaire à se faire prescrire «une greffe de personnalité». Portrait.
Les Fantômes du vieux pays, roman remarqué de Nathan Hill, paru en 2017 et chroniqué par Jérôme Leroy, imaginait un gouverneur du Montana aux allures baroques, prêt à toutes les outrances pour s’offrir une carrière nationale, jusqu’à remettre en cause la légalité constitutionnelle et l’obéissance de son État au gouvernement fédéral. Depuis peu, la figure du gouverneur qui résiste à Washington, à force d’invectives, de mesures chocs et de coups d’éclat juridiques, n’est plus seulement romanesque. Et elle entre avec fracas dans la course présidentielle.
Mercredi, à 18h (minuit heure de Paris), le gouverneur de Floride, Ron DeSantis lançait sa candidature à l’investiture républicaine pour la présidentielle de 2024 sur Twitter par un échange en direct avec Elon Musk (propriétaire du réseau social). Le format était original ; l’opération sur Twitter Spaces a viré au désastre (multiples problèmes techniques et 20 minutes d’interruption pour reprendre en direct avec la voix de Musk expliquant que le serveur croulait sous le nombre d’internautes…).
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Les adversaires de DeSantis, Joe Biden comme Donald Trump s’en sont donnés à cœur joie : des soutiens de ce dernier
