Le billet du vaurien
Topor m’avait bluffé avec ses cent bonnes raisons de se suicider tout de suite. On travaillait alors dans une revue anarchiste, « Le Fou parle », financée à ses débuts par l’Armée rouge japonaise. Le suicide, après tout, n’est jamais qu’une révolution ratée : on se tue à défaut de pouvoir tuer les autres.
Un bref échantillon de Topor :
- Pour tuer un juif comme tout le monde ;
- Parce qu’un suicide bien conduit vaut mieux qu’un coït banal ;
- Pour, devenu vampire, me repaitre du sang exquis des jeunes filles ;
- Pour être le fondateur d’un nouveau style, le Dead Art ;
- Pour jouir des avantages de l’exhibitionnisme intégral dans une salle de dissection.
Pour
