Cet intellectuel communiste empreint de spiritualité s’est éteint le 13 juin à l’âge de 98 ans, si l’on en croit ce que dit la presse, après une vie bien remplie à essayer toutes sortes d’églises, catholiques, protestantes ou marxistes pour finir musulman converti et négationniste modéré. Sa thèse ne remet pas en cause la destruction des juifs d’Europe mais son ampleur et les moyens employés.
Sur la fin, dans une dérive antisioniste radicale que l’on a pu observer chez d’autres, Roger Garaudy connaît en publiant aux audacieuses éditions de la Vieille Taupe en 1996, Les mythes fondateurs de la politique israélienne, un succès qui le mènera lors d’une tournée triomphale en terre d’islam à se rapprocher des grands démocrates au pouvoir en Iran, en Syrie ou au Qatar. Séduit par la révolution iranienne et par son guide, il sut incarner cet esprit de paix et de tolérance que partagent les communistes, les musulmans et tous ceux qui savent se rassembler pour haïr la social-démocratie.
Les circonstances de sa mort sont inconnues mais ce ne sont que détails de cette histoire. Son décès est-il d’ailleurs avéré, confirmé et certifié ? Ce fait peut-il seulement être discuté ou doit-il être accepté comme une « vérité » révélée ? L’exigence d’honnêteté qui nous anime à Causeur nous interdit d’en rester là mais le respect dû aux morts supposés nous oblige à attendre quelques jours avant de demander à la famille de rouvrir le cercueil, au cas où son trépas, avec la complicité du lobby négationniste international (qui a la diabolique perversité de faire croire qu’il n’existe pas) n’aurait pas été un peu exagéré.
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