Difficile de lire l’hommage de Roberto Saviano sans une pointe de malaise: Giovanni Falcone a donné sa vie pour un idéal. Et nous, que faisons-nous ?
C’est parfaitement absurde, mais en lisant Roberto Saviano faire un magnifique éloge de Giovanni Falcone (Le Parisien week-end) sur lequel il publie un livre (Giovanni Falcone, éd. Gallimard), on ne peut s’empêcher d’éprouver comme une sorte de mauvaise conscience.
On a beau être pleinement heureux dans son existence sous toutes ses facettes, il y a quelque chose, dans l’exceptionnelle et tragique destinée de Giovanni Falcone, qui vous gêne. Comme si on souffrait vraiment de n’avoir jamais été lui.
C’est un homme qui en effet « a mis le courage au cœur de sa vie ».
