La droite est, au mieux, abonnée à la facilité lorsquelle s’oppose à Macron, au pire la caricature d’elle-même lorsqu’elle se radicalise. Zemmour, Le Pen et Pécresse partagent cependant des points communs – ordre, sécurité, immigration – qu’il faut mettre en avant pour réaliser l’union de la victoire.
Le Covid a fait tomber le mur du mensonge. Oui, cette pandémie a changé beaucoup de choses. Pour moi, en tout cas. Avant ce long drame, avant ces millions de morts, ces vies gâchées par les séquelles de la maladie, ces QR codes inquiétants, ces gamins masqués, les démagogues vivaient encore plus ou moins cachés. La droite en abritait un certain nombre. La droite dite nationale surtout. Au moment où tout le monde se couvrait le visage, parmi elle, certains ont montré le leur en pleine lumière. Cela m’a amené à de nombreuses réflexions, à de profondes remises en cause.
J’avais déjà remarqué que la quasi-totalité des leaders de la droite demeuraient, au-delà de la prudence – et de la décence –, très silencieux à chaque temps fort de la crise. À chaque décision choc prise par Emmanuel Macron, que ce soit le confinement ou la vaccination massive, elle semblait attendre de voir où le vent de l’opinion allait tourner. Malgré l’impact de ces décisions sur les Français, elle tardait souvent à se prononcer, à tweeter, elle détournait discrètement le regard. Pour ne pas froisser son électorat. Pour ne pas risquer de perdre des plumes dans le futur combat de volatiles. C’était impressionnant. J’étais impressionné.

