Accueil Édition Abonné Robert Ménard / 2027: « S’il faut mouiller la chemise… »

Robert Ménard / 2027: « S’il faut mouiller la chemise… »

Grand entretien avec Robert Ménard (2/2)


Robert Ménard / 2027: « S’il faut mouiller la chemise… »
Robert Ménard © Mairie de Béziers

À mi-parcours de son deuxième mandat à la mairie de Béziers, Robert Ménard dresse un bilan d’étape. Si sa ville est devenue plus dynamique et plus sûre, il reconnaît être désarmé face à la pression islamique. Inquiet pour l’avenir du pays, il déplore que le président, qui a pourtant les mains libres, n’ait pas le courage de prendre les problèmes du pays à bras-le-corps… et prend date avec les Français.


Relire la première partie de notre grand entretien avec Robert Ménard


Parlons de votre bilan à Béziers, dont vous êtes le maire depuis près de dix ans. L’insécurité a-t-elle régressé ?

Oui, parce que j’ai mis sur la table des moyens colossaux. Mais est-ce aux communes de payer des polices municipales de plus en plus nombreuses et de mieux en mieux équipées ? Les représentants de l’État et du gouvernement n’ont que le mot « régalien » à la bouche. Ils nous expliquent que les grands enjeux, c’est leur rayon et que les maires n’ont qu’à s’occuper des crottes de chien. Eh bien, qu’ils commencent par garantir la sécurité de nos concitoyens ! L’État a, presque en « loucedé », refilé tout un tas de bébés aux maires, mais sans nous donner les moyens afférents.

Au-delà de la délinquance, parfois mêlé à elle, il y a le séparatisme culturel. Observez-vous sur ce front une aggravation ou une amélioration ?

Malheureusement, la réponse est évidente. On croise aujourd’hui des femmes habillées à l’afghane, des petites filles entièrement voilées qu’on ne voyait pas avant. Il y a quelques semaines, j’ai rappelé la loi à une jeune fille dont le visage était entièrement masqué et le corps couvert intégralement, mains comprises. Je lui ai demandé de se découvrir, ce qu’elle a fait.

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Toutes nos proclamations de « nous ne céderons pas » sont donc inutiles ?

Je me sens désarmé. Dans l’immense majorité des cas, ces filles voilées ou masquées oscillent entre affirmation identitaire et communautarisme exacerbé en haine de l’autre. Je sais remettre une ville en état, mener une politique sociale. L’État viendra à bout du terrorisme. Mais on ne sait pas changer ce qu’il y a dans la tête des gens. De plus, on l’oublie


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Septembre 2023 – Causeur #115

Article extrait du Magazine Causeur




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Fondatrice et directrice de la rédaction de Causeur. Journaliste, elle est chroniqueuse sur CNews, Sud Radio... Auparavant, Elisabeth Lévy a notamment collaboré à Marianne, au Figaro Magazine, à France Culture et aux émissions de télévision de Franz-Olivier Giesbert (France 2). Elle est l’auteur de plusieurs essais, dont le dernier "Les rien-pensants" (Cerf), est sorti en 2017.

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