Avec les élections européennes, on ne peut pas vous parler de politique aujourd’hui. Oui, mais les Britanniques ont voté le Brexit…
Les conservateurs n’ont jamais été aussi bas dans les sondages, et Rishi Sunak est le Premier ministre le plus impopulaire de l’après-guerre, derrière Liz Truss. Pourtant, le Premier ministre a demandé la dissolution du Parlement pour convoquer des élections générales dans quelques semaines. Est-ce un coup de folie ou un coup de génie ?
Le bipartisme britannique, c’est fini ?
Rishi Sunak est en grande difficulté sur le plan électoral. Les conservateurs n’ont jamais été aussi bas dans l’opinion publique britannique. Pour les prochaines élections générales, qu’elles aient lieu en fin d’année ou cet été, les sondages accordent aux Tories entre 20% et 25% des intentions de vote, au même niveau que sous le mandat de 44 jours de la catastrophe Liz Truss. Même lors du Partygate ayant conduit au départ de Boris Johnson, le parti n’était pas tombé aussi bas. Il représentait en effet encore entre 30% et 35% des intentions de vote. De surcroît, l’écart avec les travaillistes s’est largement creusé. Lorsque Boris Johnson quitte le 10 Dowing Street, il n’y a que cinq points d’écart entre les travaillistes et les conservateurs contre plus de 20 points d’écart aujourd’hui. Pire, les Tories sont pris en étau entre le parti Reform et les Libéraux qui pourraient rassembler à eux deux autant de voix que les conservateurs – du jamais vu dans le bipartisme britannique.
Rishi Sunak n’a pas séduit les Britanniques. Il jouit d’une des plus faibles cotes de popularité parmi les responsables politiques occidentaux. En effet, selon le dernier baromètre IPSOS, le Premier
