Tous les choix du chef de l’État se sont soldés par des impasses. Emmanuel Macron ne peut survivre jusqu’en 2027 qu’au prix de l’immobilité et compte sur son sixième Premier ministre pour dynamiser l’inertie. C’est pourquoi une démission serait l’issue la plus souhaitable.
Emmanuel Macron passera-t-il 2025 ? La question se pose, même s’il la récuse. La raison en est simple : un pouvoir contesté ne peut congédier durablement toute une partie d’un peuple pour s’en protéger. Seuls les régimes totalitaires procèdent ainsi. C’est pourtant ce choix despotique qu’a fait Emmanuel Macron, dès le 5 décembre, en dénonçant un « front antirépublicain » (le Nouveau Front populaire et le Rassemblement national) jugé coupable d’avoir osé voter la censure du gouvernement de Michel Barnier. La crise de la démocratie, qui défigure la Ve République épuisée, ne peut se guérir en excluant les « extrêmes », c’est-à-dire ceux qui ne pensent pas comme le pouvoir. Comment se prétendre président de tous les Français en effaçant de la vie politique près de la moitié d’entre eux ? Comment ces pestiférés peuvent-ils se faire entendre autrement qu’en élevant toujours plus la voix ? Le coup de semonce du 3 décembre de Marine Le Pen, qui a conduit à la démission du Premier ministre, se reproduira si le chef de l’État, accroché à sa fonction, persiste
