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Rima Hassan, l’imposture et l’inhumanité comme carte de visite

Chez LFI, les valeurs humanistes sont en congés


Rima Hassan, l’imposture et l’inhumanité comme carte de visite
Rima Hassan et le recteur de la mosquée de Paris. Image : Twitter.

Nous venons d’assister à un joli numéro d’équilibriste politique. En refusant de voter pour la libération de Boualem Sansal, Rima Hassan semble avoir confondu défense des opprimés et soutien aux oppresseurs… Et pendant ce temps, d’autres transformaient des terroristes en « otages » à la télé.


Imaginez, vous êtes élu d’un pays démocratique et l’on vient vous demander de voter une résolution pour demander la libération d’un écrivain, embastillé arbitrairement par un pouvoir corrompu. Dans l’imaginaire politique, on imagine difficilement que c’est la gauche qui va refuser son soutien. D’habitude ce sale rôle est plutôt tenu par l’extrême-droite. Eh bien plus maintenant, les codes ont changé.

Aucun membre de LFI n’a voté pour la libération de l’écrivain

On peut se rassurer néanmoins, l’écrasante majorité des députés européens qui devaient se prononcer sur la demande de libération de Boualem Sansal a soutenu cette démarche par 533 votes pour, 24 contre et 48 abstentions. Parmi ceux qui n’ont pas voté pour, on trouve toute la délégation de LFI : ils nous font honte. Rima Hassan a ainsi voté contre, et Manon Aubry s’est abstenue. Or l’écrivain franco-algérien est notre compatriote et mérite notre mobilisation. Il est l’otage des tensions entre Paris et Alger et le prétexte trouvé par l’Algérie pour l’emprisonner est une critique faite sur un média français de la politique algérienne au Sahara. Un peu léger pour enfermer un homme âgé, inoffensif et malade. Mais de cela, les deux égéries de LFI se moquent bien.

Ces votes ont déclenché un tollé à droite, de François-Xavier Bellamy à Jordan Bardella, de Xavier Bertrand à Laurent Wauquiez en passant par Bruno Retailleau. A gauche, François Ruffin a protesté, comme Raphaël Glucksmann, mais Olivier Faure a été


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Ancienne conseillère régionale PS d'Île de France et cofondatrice, avec Fatiha Boudjahlat, du mouvement citoyen Viv(r)e la République, Céline Pina est essayiste et chroniqueuse. Dernier essai: "Ces biens essentiels" (Bouquins, 2021)

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