Sa « Nuit au musée », Richard Malka l’a passée au Panthéon, avec Voltaire. L’avocat en tire un plaidoyer pour la liberté de pensée et la laïcité. Pour le droit de quitter sa religion aussi, même si pour lui, on a besoin d’une transcendance.
Les éditions Stock ont une collection intitulée « Ma nuit au musée ». Idée simplissime : prenez un écrivain, laissez lui choisir un musée, et enfermez-le avec les chefs-d’œuvre qui y sont préservés. Laissez mijoter toute une nuit, et recueillez au matin, dans un livre, les idées qui sont nées du frottement de sa cervelle contre les miracles d’art, de pensée, de culture, dont s’enorgueillit l’édifice.
Richard Malka a choisi le Panthéon. Si la nécropole républicaine n’est un musée que par extension, il est certainement un Conservatoire.
Vaillant petit livre
Une fois installé à l’ombre des grands hommes, pendant que votre officier de sécurité sommeille dans sa voiture, bien au chaud, et que vous disposez en tout et pour tout d’un lit de camp pour bercer vos songes, ferez-vous une revue de détail, énumérant tous ceux (et quelques celles) ici célébrés ? Ou en choisirez-vous un en particulier ? François Mitterrand, en 1981, avait fleuri d’une rose les tombes de Jean Jaurès, Victor Schoelcher et Jean Moulin. Histoire de s’inscrire dans une lignée, une famille.
Tout homme de culture qu’il fût, il ne lui est pas venu à l’idée d’honorer Voltaire, auquel Malka consacre son vaillant petit livre.
L’idée m’a touché.
