Najat-Vallaud Belkacem est moins flamboyante que Christiane Taubira, moins « clivante » que la Garde des Sceaux, mais elle ne mène pas moins, avec constance et une réelle habileté manœuvrière, une entreprise révolutionnaire, visant à faire table rase du système éducatif français, pour lui substituer un modèle égalitariste intégral sous prétexte de lutte contre les inégalités produites, ou perpétuées, par ce système.
L’année 2016 sera celle de la mise en œuvre de la réforme du collège, dont le moins que l’on puisse dire est qu’elle ne suscite pas l’enthousiasme des principaux intéressés, enseignants, parents d’élèves, universitaires et chercheurs dans les disciplines torpillées par la réforme (langues anciennes, allemand, enseignements artistiques…). C’est une réforme foncièrement bureaucratique, conçue et imposée du sommet, pétrie d’idéologie post-bourdieusienne, dont les racines conceptuelles plongent plutôt dans feue la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne du grand timonier Mao Zedong, la terreur en moins, que dans les idéaux émancipateurs de Jules Ferry et Ferdinand Buisson.
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