Le mouvement contestataire qui ébranle la France depuis plusieurs semaines est en train de prendre un virage décisif. Après la large mobilisation des lycéens et collégiens cette semaine, on sent un frémissement social inattendu dans les écoles primaires et maternelles de France. Un tract syndical, qui est parvenu dans toutes les rédactions, le disait en ces termes : « Il fot ranversé Sarkozy kikoo lol ! Descendont dans les bacs à sable, les coures de récrés et les confiseurs poure fér enttendre no droit ! Vite fait ! La réforme dé retraite c pourri trop pas »
Le petit Kévin, 8 ans, scolarisé en CE2 au groupe scolaire René Goscinny de la Ferté-sous-Jouarre, qui est le leader de cette fronde enfantine a déclaré à l’AFP : « J’ai peut-être 8 ans mais je me sens concerné par la question des retraites. Avec les copains nous distribuons des tracts de mon papa qui est cheminot et qui a déjà trop travaillé dur à cause de la pénibilité ambiante ! »
La presse s’est vite enthousiasmée pour ce vaste élan de solidarité des culottes courtes pour leurs ainés syndicalistes chevronnés : Libé a titré « La fronde des bouts-de-chou » et l’Huma « La révoltes des totottes ». Une journaliste de France Info a même indiqué qu’un cortège de la CGT des 7-12 ans, est passé sous les fenêtres de la Crèche municipale Pierre Dac d’Ermont-Eaubonne en scandant : « Sarko t’es foutu, les mômes sont dans la rue ! Les bébés, avec nous ! Les bébés, avec nous ! Les bébés avec nous ! ».
Disons-le tout net : Nicolas Sarkozy n’est pas à l’abri, désormais, d’un camouflet des mouflets.
Causeur ne vit que par ses lecteurs, c’est la seule garantie de son indépendance.
Pour nous soutenir, achetez Causeur en kiosque ou abonnez-vous !