Le numéro de février de Causeur est une charge virulente contre les enfants de post-soixante-huitards «intraitables sur les bonnes mœurs». Mais s’il s’agissait finalement moins d’un retour de bâton légaliste, que du rappel d’un ordre symbolique passablement jeté aux orties ? Ce qui n’empêche absolument pas un puritanisme très protestant de faire, lui aussi, retour, par la même occasion, certes. Tentative de trier le bon grain de l’ivraie…
On incrimine volontiers aujourd’hui la liberté sexuelle induite par 1968 en en faisant la cause des maux de notre époque. Cette liberté était à priori pour des adultes consentants et les dérives qui ont pu en découler ne tiennent pas tant à la liberté en question qu’à la confusion des générations qui a mis sur le même plan les adultes et les enfants.
À la lecture des livres de Vanessa Springora, de Camille Kouchner et à l’écoute des propos d’Adèle Haenel ou, plus récemment, de Judith Godrèche,
