Claude Bartolone le claironne, dans un discours de meeting relayé sur Twitter : « L’Île-de-France monte des start-up, cultive les champs, fait du hip-hop, se tatoue les bras ! »
Pour les start-up, on n’en doute pas, notamment chez Causeur…
En revanche, on connaît assez peu de franciliens qui roulent en tracteur… sans doute parce que le Diesel est mal vu à Paris. Quant au hip-hop, on n’est pas certain qu’il s’agisse de la musique la plus en vogue à Versailles, ni même à Melun. Mais surtout, on se demande bien ce que vient faire le tatouage dans des élections régionales.
Cette énumération de caractéristiques supposées typiques de l’Île-de-France a sans doute pour objectif de toucher les cibles électorales de Claude Bartolone. A savoir : les créateurs d’entreprises innovantes, les bobos à la main verte, les « jeunes de banlieue »… Mais les tatoués, pourquoi ?
Une explication très simple peut pourtant être donnée à cette volonté de séduire l’électeur qui « se tatoue les bras ». D’après un sondage Ipsos réalisé il y a quelques années, le premier choix politique des porteurs de tatouages serait le Front national.
Pas moins de 23% des sympathisants FN sont tatoués, contre à peine 8% pour le PS et 6% pour l’UMP.
Comme quoi, contrairement à une idée fort répandue (on se demande bien pourquoi), Claude Bartolone ne drague pas seulement le « vote communautaire ». Il se pourrait même qu’il n’ait rien contre la « race blanche » dont il assure que Valérie Pécresse – honte à elle – serait la défenderesse.
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