Droit du travail, statut des cheminots, taxe d’habitation: les timides réformes engagées par l’exécutif cachent le refus de bousculer les Français et l’incapacité à faire fléchir l’Allemagne. Fonctionnaires et élus locaux sont loin d’avoir renoncé à leurs fromages.
Voilà neuf mois révolus que Macron, installé à l’Élysée avec la bénédiction des bureaucraties médiatique et financière, peut gouverner en s’appuyant sur sa majorité parlementaire. Comme c’est un homme pressé que le gars Emmanuel – sous cet angle, il rappelle Sarkozy et Renzi –, il est déjà temps de dresser un premier état des lieux[tooltips content= »Je laisse volontairement de côté l’évolution du système éducatif malgré son extrême importance : on ne saurait parler de tout. »]1[/tooltips]. Ce caractère d’homme pressé convient à un système qui veut des serviteurs affichant leur bonne volonté jour après jour sous le regard des médias et des marchés. Les réformes pleuvent sur nous comme les balles sur les soldats français à la bataille de Gravelotte[tooltips content= »Commune de Moselle célèbre pour la violence des combats qui s’y sont déroulés en août 1870. »]2[/tooltips] : réforme du droit du travail, de la taxe d’habitation et de l’ISF, taxation des retraites, gel des dépenses d’infrastructure, réforme de la SNCF, nouveau super impôt foncier à l’horizon.
Il y a deux façons de traiter le sujet : à l’endroit, les réformes engagées ; à l’envers, les changements auxquels on se refuse.
Les réformes de rupture
Réformes de structure, c’est un terme fétiche de la littérature
