Accueil Politique « Reconquête a bousculé le discours démagogue de toute l’intelligentsia de la gauche et du centre ». Entretien avec Stanislas Rigault

« Reconquête a bousculé le discours démagogue de toute l’intelligentsia de la gauche et du centre ». Entretien avec Stanislas Rigault

Reconquête ! tient et tiendra toujours un discours de vérité.


« Reconquête a bousculé le discours démagogue de toute l’intelligentsia de la gauche et du centre ». Entretien avec Stanislas Rigault
Stanislas Rigault à Cheval Blanc, le 28 juin 2022. Alain ROBERT/SIPA 01075369_000009

Le président de Génération Z explique pourquoi le parti d’Eric Zemmour, malgré des défaites aux élections présidentielle et législatives, reste dynamique et optimiste dans sa lutte pour défendre la France et l’identité nationale.


Causeur. Le 4 décembre, Reconquête ! va fêter le premier anniversaire du parti. Quel bilan feriez-vous après ces présidentielles et ces législatives ?

Stanislas Rigault. Notre parti fait preuve d’un très grand dynamisme et ne s’est pas laissé abattre par les deux scrutins précédents. Certains estimeront cette affirmation surprenante, après les défaites aux présidentielles et aux législatives. Pour autant, nos idées continuent à se diffuser partout sur le territoire et notre présence médiatique reste très importante. Éric Zemmour est toujours autant invité par les médias que pendant la campagne présidentielle, de même pour les autres figures de notre mouvement : Marion Maréchal, Guillaume Peltier ou Nicolas Bay.

Nombre de médias affirmaient pourtant aux mois de mai et juin derniers que vos problématiques majeures telles l’immigration, l’insécurité, l’identité, n’intéressaient plus l’électorat… 

En effet, c’est ce qu’ils ont laissé croire et à tort. C’est d’ailleurs ce que montre le cas du débarquement sur les côtes françaises de l’Ocean Viking, la semaine dernière : la question migratoire est un des enjeux les plus préoccupants aujourd’hui et la collaboration des associations altermondialistes au trafic des passeurs et donc des migrants, doit être révélée au grand jour. D’ailleurs, tout le monde s’est saisi de ce dossier à la suite d’Éric Zemmour qui est allé sur place. Même Gérald Darmanin, dans son style habituel, qui promet de faire expulser 44 des 234 migrants arrivés la semaine dernière. C’est certes très peu, mais c’est symbolique, et c’est surtout la démonstration que notre discours alertant sur l’invasion migratoire, qui est à la source du grand remplacement, correspond bien à une préoccupation majeure des Français. L’insécurité, dont tous les partis, sauf la France insoumise, reconnaissent qu’elle est, dans un grand nombre de cas, causée par des étrangers en situation irrégulière sur le territoire français, inquiète de plus en plus. Si Reconquête ! n’était pas là, personne n’oserait aborder le sujet. Grâce au discours de vérité porté par Éric Zemmour depuis de nombreuses années, d’abord comme journaliste et écrivain, puis comme président de Reconquête !, nous avons bousculé le discours démagogue de toute l’intelligentsia de gauche et du centre. Bien-sûr, cela déplaît aux Insoumis et à Renaissance, qui souhaitent rester aveugles devant les problèmes des Français, voire les empirent en encourageant activement l’immigration et donc le grand remplacement. Mais nous l’avons dit dès le début, nous tenons et tiendrons toujours un discours de vérité et défendrons sans faillir l’intérêt des Français et leur identité.

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Depuis la fondation de Reconquête, le Rassemblement national cherche à garder des distances importantes avec votre parti. Vous qui cherchez à former une union des droites, n’êtes-vous pas face à une difficulté réelle ?

La prise de distance avec Reconquête ! fait effectivement partie du discours de Marine le Pen. Mais regardons son entourage : Jordan Bardella, ou encore Laure Lavalette. Ils partagent les mêmes constats et les mêmes solutions que les nôtres, tout le monde le sait. D’ailleurs, ils ont tous défendu Grégoire de Fournas début novembre, en réaffirmant que leur politique a toujours été de renvoyer les bateaux de migrants en Afrique. S’il y a des désaccords entre le Rassemblement national et nous, ils portent surtout sur la stratégie et les personnes. Nous espérons sincèrement que nous pourrons dépasser ces divergences infructueuses dans les prochaines années, pour parvenir enfin à créer une union des droites au socle idéologique solide. Le RN n’est pas un ennemi, pas plus que ne le sont les Républicains, du moins les membres qui partagent nos convictions, tels François-Xavier Bellamy, Bruno Retailleau ou Laurent Wauquiez.

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Quelle est la stratégie de Reconquête pour les années à venir ? Comment allez-vous continuer à faire vous faire entendre ?

Avec nos 131 000 adhérents, nous avons l’intention de poursuivre le combat politique et la diffusion de nos idées partout en France. Lors de mon déplacement la semaine dernière à Aix-en-Provence, j’ai été frappé par l’engagement et le dévouement des militants de Génération Z dans la région. Nous présenterons bien sûr des candidats aux européennes et aux municipales, mais n’allons pas nous limiter à la simple action politique. Il y a aussi un travail métapolitique d’ampleur à réaliser. Il s’entreprend à différents niveaux (culturel, intellectuel) et à toutes les échelles du territoire. Notre objectif est d’imprimer notre image et de faire entrer Éric Zemmour et Reconquête ! dans le paysage politique du pays. C’est un travail qui s’entreprend sur le long terme et il est normal qu’il soit difficile à mener dans ses commencements. Il faut se rappeler le temps qu’ont pris Marine le Pen ou Jean-Luc Mélenchon par exemple pour devenir des figures incontournables du paysage politique français… Reconquête ! est un parti jeune mais très dynamique et soudé, qui continuera le combat pour que les difficultés quotidiennes des Français soient entendues. Et Éric Zemmour a déjà convaincu des millions d’entre eux.

A ce sujet précisément, certains prétendent qu’Éric Zemmour a fait son temps. Quel avenir envisage-t-il ?

Il est facile de dire qu’Éric Zemmour n’est plus l’homme de la situation au lendemain des élections qui n’étaient certes pas à la hauteur de nos attentes. On a souvent entendu dire qu’il avait été trop dur et cru pendant la campagne dans l’exposition de son programme, qu’il manquait d’empathie : discours qui n’a pas de pertinence à mes yeux. La première fois que je l’ai rencontré en avril 2021, j’ai trouvé un homme attentif et sincère dans les relations humaines, le même que les Français ont pu découvrir pendant la campagne. Il continuera à diriger notre parti le temps qu’il estimera bon et possède tout le soutien de ses cadres et des militants.



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Journaliste franco-britannique

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