Politiquement, notre chroniqueur Philippe Bilger reste un grand naïf. Aujourd’hui, il se penche sur le cas du candidat du PS et de « Place publique » aux élections européennes. En progression dans les sondages (il se rapproche des 12%), ce dernier propose de taxer les plus riches au niveau européen pour financer la « transition écologique et sociale » et d’accentuer notre soutien militaire à l’Ukraine.
Alors que je suis passionné au-delà de toute mesure par la politique politicienne, il m’arrive en même temps de déplorer que celle-ci brouille le paysage intellectuel et rende des frontières absurdement infranchissables. J’écoute le 7 avril au Grand Jury Raphaël Glucksmann, tête de liste du parti socialiste pour les élections européennes, et je continue à être impressionné par la finesse de son intelligence, la pondération de ses analyses et le ton courtois qu’il cultive, qui n’est pas faiblesse de caractère mais maîtrise de soi. Même en ne surestimant pas mon savoir dans le registre européen, j’avoue ne pas avoir été scandalisé par ses raisonnements même les plus extrêmes, sur le plan des taxes comme pour la défense des droits de
