Le tribunal spécial de l’ONU enquêtant sur l’assassinat de l’ancien premier ministre libanais Rafic Hariri en 2005 à Beyrouth a remis il y a quelques heures son acte d’accusation. Selon les médias libanais, 4 mandats d’arrêt ont été lancés contre des membres du Hezbollah. Il s’agit de Salim Ayach, responsable des opérations spéciales, Moustapha Badr A-din, Assad Sabra et Hassan Issa. Un cinquième mandat sera lancé prochainement à l’encontre d’un homme qui, dit-on, ne serait pas libanais.
Maintenant c’est au gouvernement de Beyrouth de tenir ses promesses et donc juger les suspects. Or, le mouvement chiite a provoqué en janvier une crise politique et la chute du gouvernement dirigé par Saad Hariri justement par ce que ce dernier avait refusé de mettre fin à sa coopération avec le tribunal spécial. Le nouveau gouvernement, présenté devant le parlement il y a quinze jours, est contrôlé par le Hezbollah et ses alliés pro-syriens. D’ici à ce qu’il stipule par une fatwa ad hoc que Rafic Hariri a été victime d’une explosion accidentelle…
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