Les 3200 salariés de Toyota Onnaing, près de Valenciennes étaient déjà soumis aux joies du management à la japonaise qui ne diffère de l’esclavage au temps des Pharaons que par des détails minimes (pas ou peu de mises à mort sur le lieu de travail.) En revanche, il y a des peurs que même un encadrement nippon dans une région désindustrialisée, où il mise sur la fierté liée au travail pour imposer des conditions sociales d’une incroyable dureté, ne peut juguler. L’ensemble des syndicats a demandé la convocation d’un CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) extraordinaire pour faire le point sur les risques réels de radioactivité des nombreuses pièces et matériels importés du Japon.
En effet, comme à son habitude, la direction japonaise qui a une conception des plus élastiques du droit du travail s’est assez peu exprimée sur la situation, indiquant dans un bref communiqué qu’un organisme indépendant s’était livré à des mesures, qu’il n’y avait pas de problèmes et qu’il n’y avait donc pas lieu… de donner les résultats. Les salariés d’Onnaing gagnent en moyenne 900 euros pas mois. Ils doivent penser que ce n’est pas une raison, en plus, pour qu’on les repère la nuit au premier coup d’œil parce qu’ils seront phosphorescents.
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