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Après la révolution Trump, le modèle Johnson

Entretien avec William Thay, président du Millénaire (1/2)


Après la révolution Trump, le modèle Johnson
Boris Johnson lors d'une conférence à Downing Street, Londres, 10 mai 2021 © Dan Kitwood/AP/SIPA Numéro de reportage : AP22566047_000002

Le Millénaire, think tank qui se réclame de la tradition gaulliste, vient de publier un rapport intitulé « Boris Johnson : reprendre le contrôle pour conquérir le monde. » À quelles fins? Son président, William Thay, nous explique les raisons de cet intérêt pour le Premier ministre britannique qui, selon lui, pourrait inspirer la classe politique française. Entretien 1/2.


Causeur. Pourquoi avez-vous choisi Boris Johnson comme sujet de votre étude, plutôt que tout autre leader d’envergure internationale – Barack Obama, Donald Trump, Angela Merkel… ?

William Thay. Boris Johnson et Donald Trump incarnent un changement d’ère permis par l’élection du second à la présidence des États-Unis et par le Brexit en 2016. Les deux ont mené ce qu’on appelle la « Seconde révolution conservatrice », après la première menée par Ronald Reagan et Margaret Thatcher dans les années 80. Cette première révolution conservatrice a eu des conséquences importantes sur le monde, avec notamment l’ouverture d’un cycle néolibéral qui vient supplanter le cycle keynésien mis à mal par les deux chocs pétroliers de 1973 et 1979.

Les maux français que nous rencontrons actuellement, ce qu’appelle Marcel Gauchet « le Malheur Français », s’expliquent par les mauvaises conditions dans lesquelles la France est entrée dans la mondialisation. Pour ne pas revivre 40 années supplémentaires de déclin, il est nécessaire de comprendre la nouvelle ère portée par Boris Johnson et Donald Trump, pour transformer la France pour qu’elle soit prête à affronter les nouveaux défis.

À lire aussi : Boris garde le contrôle

Ainsi, il nous a semblé plus pertinent de travailler sur Boris Johnson et Donald Trump parce que leur arrivée au pouvoir provoque une mutation globale, plutôt que sur des personnalités comme Barack Obama, lequel


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est directeur adjoint de la rédaction de Causeur.

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