En théorie, l’égalité homme-femme a valeur de loi d’airain au Canada, terre d’élection du paritarisme forcené. Mais alors, qu’en est-il de cette initiative de la Société de l’Assurance automobile du Québec qui permet, au nom de la religion, de refuser un service offert par une femme ? Eh bien, elle se situe dans le contexte d’un débat qui fait beaucoup de potin dans la Belle Province (même si les dépêches en ma possession ne précisent pas noir sur blanc quelle est cette religion qui vous autorise à refuser le concours d’une carrossière ou d’une mécanicienne). Cette initiative de l’assureur, beaucoup de Québécois la mettent en relation avec un certain projet de loi n°16, actuellement, étudié en commission parlementaire à Montréal et qui vise, je cite, à « favoriser l’ouverture de la société à la diversité culturelle et à lutter contre la discrimination ». C’est fort louable. Mais que ce passe-t-il quand en voulant promouvoir la « diversité culturelle », on affaiblit justement la « lutte contre la discrimination », celle des femmes, en l’occurrence ? Vaste et épineux débat. Heureusement que ce genre de problématiques ne concerne que les Québécois…
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