Pour Jérôme Fourquet, la Seine-Saint-Denis est entre Marx et Mahomet. « Avec 27 permanences communistes contre 82 mosquées, le PCF est désormais nettement surpassé par l’islam » observe-t-il.
Même s’il n’utilise pas le mot, il s’agit d’un remplacement. Pas le grand, mais un petit. Un remplacement quand même.
Fourquet pointe du doigt les causes de ce phénomène : la désindustrialisation et l’immigration. Des gens sont partis ou ont disparu. D’autres ont pris leur place.
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Du rouge au vert
Il rappelle qu’il y a plusieurs décennies le 93 faisait partie de ce qu’on appelait la ceinture rouge. Les mairies étaient communistes et les maires des ouvriers : métallos, fondeurs, tourneurs. Aujourd’hui, il faudrait plutôt parler de ceinture verte (la couleur de l’Islam).
Quelques permanences du PC subsistent encore dans ce département. Mais elles sont écrasées par le nombre des mosquées. On y vendait bénévolement l’Huma Dimanche. Le Coran a pris sa place. On y parlait français. Aujourd’hui ? Dans une heureuse formule, Fourquet parle de « Marx et Mahomet ». De nos jours Marx est un lilliputien et Mahomet un géant.
A l’époque le Parti Communiste fut une formidable machine à intégrer. Les ouvriers arabes, déjà fort nombreux, devenaient français en passant par la case CGT ou PC. Ce qui fut n’est plus. Et ne reviendra pas. Au risque de passer pour décliniste ou passéiste, il nous est permis de penser que c’était mieux avant.
Ce que Fourquet ne dit pas, car il faudrait un livre pour le dire, c’est que quand il y avait dans le 93 des ouvriers, il y avait aussi des Juifs. Dans leur écrasante majorité, ils ont plié bagage. Et s’agissant d’eux, on peut utiliser le terme « Grand Remplacement ». N’exagérons rien, ils n’avaient pas le choix entre la valise et le cercueil, mais – si l’on peut dire – entre la valise et les insultes et les coups.
Séparatisme à Stains
Il y a à Stains, qui jouxte Saint-Denis, une avenue qui rappelle que cette municipalité fut communiste : l’avenue Stalingrad. D’un côté de l’avenue il y a un lotissement avec des petites maisons toutes flanquées d’un potager. Les heureux propriétaires de ces maisons sont pour la plupart des anciens locataires de la cité des 4000 à la Courneuve. L’office des HLM les a aidés à devenir propriétaires.
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De l’autre côté de l’avenue, juste en face, il y a un autre monde. Un monde étranger et dangereux : une grande barre HLM. La nuit, certains habitants de cette cité sortaient de chez eux et allaient en face pour saccager les potagers et démonter les pneus des voitures. Les propriétaires du lotissement ne l’ont pas accepté. Moyennant de grosses dépenses, ils ont ceinturé les lieux d’une clôture électrique avec de gros portails métalliques dont il faut connaître le code pour entrer. Dorénavant ils vivent en paix. Une solution pour l’avenir ?
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