Art noir
Bien malin celui qui pourrait définir d’un mot ou même d’une phrase l’univers de François Ozon. Il est à lui tout seul la négation de la notion de cinéma d’auteur. Allez donc trouver le lien entre le flamboyant mélo Sous le sable, avec Cremer et Rampling, et Potiche, le tordant « boulevard » avec Deneuve et Depardieu (décidément)…
Son nouveau film, Quand vient l’automne, n’échappe pas à cette « règle ». Cette fois, il nous propose un drame vénéneux en Bourgogne. Vénéneux, oui, parce qu’au centre de cette ténébreuse affaire familiale, on trouve un plat de champignons toxiques. Tout commence donc par un petit repas en famille au cours duquel une fille plutôt revêche se délecte des champignons concoctés par sa retraitée de mère. S’ensuit une histoire dont on se gardera bien de révéler ici les méandres et autres surprises surgies d’un passé sulfureux.
Hélène Vincent, Josiane Balasko et Ludivine Sagnier mènent un bal parfaitement réglé.