Entre les schémas réducteurs de François Lenglet et les citations bricolées de Fabien Namias, Nicolas Sarkozy, a su tirer son épingle du jeu médiatique en dévoilant la partialité idéologique partagée par les journalistes de l’émission Des Paroles et des actes.
Le « tartuffe » lancé à l’encontre de Laurent Fabius, valait également pour la meute des chiens de garde dressant l’oreille aux moindres mots connotant une nauséabonde convergence avec le parti de la honte. Nicolas Sarkozy, en débatteur endurci, a souligné l’indigence intellectuelle des journalistes, préférant céder aux facilités de langage et à une pensée endoctrinée plutôt que de juger avec bon sens.
Comment ne pas constater le parti pris idéologique lorsque la presse dénonce systématiquement un virage à l’extrême droite dès qu’un membre de la majorité parle d’immigration, de civilisation, de halal, de laïcité, de tous ces thèmes estampillés « dérive fasciste », mais reste silencieuse lorsque l’opposition nourrit son discours de la haine des riches. Pas de virage à l’extrême gauche ni de procès en sorcellerie dans ce cas ! On rajouterait bien volontiers que même si la presse évoquait un virage sur « les chantiers bolcheviks » (eh oui, au non de l’égalité de traitement il faut un pendant aux malodorantes « terres du FN »), ce serait sans diabolisation ni tentative de déstabilisation de leur part.
Le seul bémol à cette démonstration, c’est que cette fervente diatribe s’est retournée contre son auteur lorsque Nicolas Sarkozy a balancé, en guise de défense, les formules assassines de son adversaire, Laurent Fabius, prononcées à l’encontre de François Hollande. Or, montrer comment le meilleur ennemi d’hier est devenu le meilleur ami du candidat socialiste aujourd’hui, au lieu de rentrer dans le vif du débat, revient à adopter la méthode des plumitifs dogmatiques que le Président fustige.
Mais compte tenu du climat fort peu tempéré de cette soirée, on lui pardonnera volontiers ce petit pas de côté…
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