À rebours du mythe de la France raciste colporté par les indigénistes et leurs thuriféraires de gauche, la nation française a été une chance pour tous ceux qui refusent le discours tribaliste et victimaire. Témoignage d’un enfant de l’assimilation.
C’est avec beaucoup de peine que j’ai assisté dernièrement à la mise en cause publique d’un CRS noir qui fut traité de « vendu » par des manifestants soutenant le comité Adama Traoré. Je ne suis pas noir, mais maghrébin par ma mère et, enfant de l’assimilation, je peux me reconnaître dans la souffrance de ce jeune homme au service de notre nation. Ces images m’ont rappelé des expériences personnelles datant de la fin des années 1980 à la fin des années 1990. Dans ma cité minière de Lens, nous organisions régulièrement des matchs de foot dans la cour d’une école primaire que nous investissions en toute illégalité les samedis après-midi.
Une quête identitaire violente
Une partition s’était opérée insidieusement, les « Maghrébins » de la cité ne voulaient plus de mixité lors de ces matchs. Nous étions condamnés à jouer des France-Maroc dans des ambiances survoltées où nos adversaires mettaient en avant leur orgueil identitaire. Par mon identification ambiguë, je devenais une cible privilégiée.
Tous savaient que ma mère avait trahi en se mariant avec un « Français », un « gwer », j’essuyais des tombereaux d’insultes et de propos dégradants : harki, faux frère, « bougnoule de service », « dégradé de gris » … Je me prenais aussi des coups,
