Le Canada, leader mondial du sécuritarisme
Le Canada n’est plus seulement un État « post-national », mais un pays où la notion de safe space structure une partie de l’univers mental de la population. À l’origine, la notion de safe space désigne un espace à l’abri de toutes les oppressions « coloniales » et patriarcales.
Mais depuis la pandémie, elle soutient le fantasme d’une société délivrée en entier de la vie comme source de danger et de contrariété. C’est l’avènement du safe space global.
Le nombre de « micro-agressés » en hausse
Le but d’un safe space est de prémunir l’individu contre les « micro-agressions », c’est-à-dire contre toutes les formes de violence symbolique pouvant être recensées par les courants à la mode. Ces micro-agressions peuvent toucher l’identité profonde d’une personne, surtout si celle-ci appartient à ladite diversité, mais elles peuvent aussi être d’ordre sanitaire, écologique et psychologique. C’est le miracle de la pandémie que d’avoir universalisé ces deux notions centrales de la pensée woke, pour en faire de puissants outils de transformation des sociétés qui ne seraient plus réservés aux membres des minorités. Maintenant, quiconque peut se dire
