Le bobo écolo qui revient d’un trekking, tout heureux d’avoir évité le Ladakh cette année, ne peut même plus bronzer tranquillement à Paris-Plage pour se remettre de sa peur rétrospective. La CGT-Pôle Emploi et la CGT-Chômeurs ont distribué, jeudi dernier, pendant plus de trois heures, des tracts dans ce haut lieu du festivisme terminal. « Paris Plage sur les quais de Seine, c’est plutôt bien, mais on aimerait que les chômeurs puissent partir eux aussi en vacances en bord de mer. Partir en vacances n’est pas un luxe, ni une faveur mais un droit issu de luttes » a déclaré notamment Jean-Louis Kieffer, secrétaire de la CGT-Chômeurs.
Ils ne doutent décidément de rien, ces bolchéviques, ces partageux, ces mauvais Français. Alors que les ministres, eux, font tous des efforts pour éviter les villégiatures bling-bling, jusqu’à François Baroin qui n’a peur de rien et certainement pas de l’ennui en allant pêcher dans la Creuse, voilà que des chômedus déjà gorgés d’allocs veulent en plus aller barboter sur nos plages et nous gâcher la vue. Sur le tract, parmi de nombreuses revendications délirantes, la CGT réclamait en plus l’octroi de chèques vacances pour les chômeurs et précaires, l’accès aux colonies de vacances pour leurs enfants et le développement d’une politique gouvernementale de tourisme social pour permettre aux familles défavorisées de partir.
Ces malandrins sans vergogne feraient d’ailleurs bien mieux de s’informer avant de geindre. Ils sauraient ainsi que le gouvernement fait déjà beaucoup pour le «tourisme social», comme ils disent. Par exemple en direction du Mali. Ou de la Roumanie.
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