L’association Juristes pour l’enfance sort un livre collectif réunissant juristes, médecins et chercheurs, alertant sur le drame des transitions de genre chez les mineurs, en explosion depuis une quinzaine d’années aux Etats-Unis et en Europe.
Jeudi soir, lors de la conférence de presse des auteurs du livre collectif, Questionnements de genre chez les enfants et les adolescents, Aude Mirkovic et Claire de Gatellier sont rentrées dans le vif du sujet : « Nous sommes contactées depuis plusieurs années par des chefs d’établissement, et plus récemment par des parents stupéfaits devant la demande de leur fils ou de leur fille d’être identifié dans le sexe opposé, ou dans aucun sexe. Nous avons ressenti l’urgence d’apporter une expertise de qualité, non seulement juridique, mais aussi médicale, psychologique. C’est pourquoi nous avons réuni des experts pour rédiger ce livre pluridisciplinaire et offrir aux personnes concernées des éléments de discernement pour prendre leurs décisions en la matière en connaissance de cause ». Leur volume informe, avec l’appui de chiffres, sur le drame que représente aujourd’hui la remise en cause, voire la déconstruction, de la distinction homme-femme, activement portée par les associations LGBTQI+ et apparemment soutenue par l’Éducation nationale.
Un bon sens longtemps préservé
La France, bien qu’ayant été « en retard » sur les Etats-Unis et la Grande-Bretagne dans le processus de légalisation et de facilitation des transitions de genre pour les mineurs, comme les adultes, s’est très largement « mise à niveau » ces trente dernières années. Cette conformisation récente de sa législation trouve ses fondements dans une condamnation de la France, en 1992, par la Cour Européenne des droits de l’homme (CEDH), pour atteinte au droit au respect de la vie privée des personnes dites « trans », à cause de son refus du changement de la mention du sexe à l’état civil. Une décision qui n’a pourtant pas provoqué de modifications de la législation française à l’époque. D’ailleurs, en 2012, une jurisprudence de la Cour de cassation avait de nouveau refusé deux demandes de changement de sexe, rappelant le texte de l’époque selon lequel « la personne doit établir, au regard de ce qui est communément admis par la communauté scientifique,
