32 ans après la parution de son fameux Temps des tribus, le sociologue Michel Maffesoli est toujours autant d’actualité. Dans son magnum opus La Nostalgie du sacré qui vient de paraître aux Éditions du Cerf, le penseur inclassable revient sur l’ensemble d’une œuvre de plus d’une trentaine de livres.
Tous les thèmes qui ont fait sa réputation s’y retrouvent : la sécularité chancelante, la fin du contrat social, le réveil des « tribus », le déclin du politique et l’ensauvagement du monde. Dans ce livre, Maffesoli s’attarde toutefois principalement au retour du religieux dans les sociétés « postmodernes ».
Le sociologue part du constat suivant : le mythe du progrès s’est effondré dans le monde, même en Occident où il avait pris racine sous l’impulsion de la tradition chrétienne, surtout protestante. « Attitude paranoïaque oubliant qu’en son fond, l’homme reste inchangé, qu’il est structurellement inchangeable », écrit Maffesoli d’entrée de jeu. Le progrès aurait été un leurre, un simulacre, le refus de la nature humaine.
Le progrès rayé de la carte
La crise du Covid-19 n’a-t-elle
