A lire l’éclairage constitutionnel de Frédéric Rouvillois, l’on comprend que les projets de référendum de Nicolas Sarkozy resteront des vœux pieux. Mieux, ils ne se justifient que par les cries d’orfraie de la gauche, scandalisée que l’on confie directement au peuple des affaires aussi sérieuses que l’immigration ou la formation des chômeurs.
Rassurez-vous braves gens, comme l’a intelligemment souligné la sénatrice socialiste Marie-Noëlle Lienemann, on sait ce que le président de la République fait des décisions du peuple souverain depuis le fameux traité de Lisbonne, resucée parlementaire du Traité Constitutionnel Européen rejeté par- excusez du peu- plus de 55% du corps électoral, mais néanmoins adopté par le Parlement réuni en Congrès, avec l’approbation d’un certain François Hollande.
De toute façon, vu sa posture inconfortable à deux mois de l’élection, le président sortant a peu de chances de soumettre quoi que ce soit au jugement des Français, sinon la vente de ses mémoires du quinquennat chez XO Editions.
Et dans l’hypothèse improbable d’une réélection, si deux référendums (dont on attend de connaître les questions exactes…de préférence autres que « êtes-vous pour la résorption du chômage et l’intégration réussie des immigrés ? ») finissaient par se tenir en échappant à la censure du Conseil Constitutionnel, si par hasard la majorité des électeurs désavouait la consigne de vote de leur président nouvellement réélu, l’on connaît le fin mot de l’histoire.
Comme toujours, ce sont nos amis poètes de la présipauté de Groland qui vendent la mèche, remontant du même coup le niveau général de la profession :
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Plutôt finaud, n’est-ce pas ?
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