(Avec AFP) – L’enquête sur la profanation de 215 tombes chrétiennes du cimetière Saint-Roch de Castres (Tarn) a rapidement progressé jeudi avec le placement en garde à vue d’un suspect, qui a été interné d’office en hôpital psychiatrique.
« La garde à vue a été levée, le suspect, âgé de 21 ans, étant dans un état délirant inaccessible à la communication, et il a été hospitalisé d’office », a indiqué le vice-procureur Charlotte Beluet à l’AFP.
Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, venu dans le Tarn pour rendre hommage à un policier tué par un chauffard il y a une semaine, a visité le cimetière profané et a insisté sur le « respect des croyances et des opinions des uns par rapport aux autres » (sic).
« Le suspect, interpellé à 12h45 jeudi, correspond au signalement donné par un témoin, un employé du cimetière, qui avait repéré un homme vêtu de blanc de type djellabah, et l’avait suivi » (sic), a expliqué la magistrate.
« On a retrouvé des vêtements correspondant à la description à son domicile », dans le même quartier que le cimetière et que la salle de prière musulmane attenante, a ajouté Mme Beluet.
Mais la magistrate souligne que rien n’a pu venir éclairer les actes dont l’homme est suspecté, et notamment pas une revendication religieuse.
« L’homme répète en boucle des prières musulmanes, il bave et est inaccessible à la communication : son état a été déclaré incompatible avec une garde à vue » en raison de ses troubles psychiatriques, a-t-elle cependant précisé.
« Ce sont clairement des atteintes aux symboles de la foi chrétienne », a déclaré à l’AFP le maire divers droite Pascal Bugis, en soulignant que de nombreuses croix avaient été cassées ou jetées à terre.
Dès jeudi matin, l’Union des Mosquées de France avait condamné « avec la plus grande vigueur la profanation », dans un communiqué.
« On poursuivra des investigations pour mesurer son degré de responsabilité et savoir si à un moment il est audible ou non », a déclaré le vice-procureur de Castres.
L’ampleur des dégâts commis mercredi lors de la pause déjeuner des gardiens du cimetière avait conduit à s’interroger sur le nombre des vandales à l’œuvre.
Selon la magistrate, cet homme « était seul » lors des faits. La nature des dégradations est compatible avec l’action d’un seul homme, a-t-elle estimé, en précisant : « On n’est pas sur des tombeaux ouverts, ce sont des croix décrochées, jetées par terre. » Rien de grave, en somme...
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