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Princesse Marie-Frat’


Princesse Marie-Frat’

Dans la famille Ingres, on avait un pouvoir d’achat suffisamment élevé pour s’acheter des prénoms à n’en plus finir, mais quand il s’agissait d’acquérir du matériel de bonne qualité ou de payer des cours au petit dernier qui voulait faire peintre, il n’y avait plus personne. C’est ainsi que Jean Auguste Dominique Ingres devint le plus pitoyable artiste de sa génération (au point que beaucoup ont longtemps cru qu’il jouait du violon, pas qu’il faisait des tableaux). Quoiqu’il en soit, désargenté à cause de la politique mené par Napoléon III et sa femme Eugénie (une étrangère qui jouait de la guitare), Ingres accepta de faire le portrait de la princesse Marie-Fraternité. Vaguement apparentée à la famille royale hollandaise, cette Rémoise était la petite-nièce par alliance de Philippe Egalité. « C’est nous qu’on est la princesse » : c’est par cette légendaire sentence qu’elle fit son entrée à l’Académie française en 1864.

Jean Auguste Dominique Ingres, Portrait de la Princesse Marie-Frat’. Huile sur toile, 1857, conservée au musée municipal du Bouchon de Champagne de Reims.



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Raúl Cazals est un critique d'art d'origine cubaine. Très critique avec l'art en général, il prépare une "Historia del Arte en diez lecciones". Il vit en exil à Madrid depuis 1979, où il supporte tant qu'il peut les surfaces.

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