Après Hippocrate ou Médecin de campagne, le réalisateur Thomas Lilti ausculte entre humour et sérieux la Première année de médecine.
Médecin et cinéaste… Thomas Lilti a la double casquette mais, que l’on se rassure, il n’exerce que le cinéma. Ce dernier s’accommode de l’intermittence de sa pratique, la guérison des corps beaucoup moins. À ce jour, il est l’auteur de quatre films, dont trois parlent précisément de médecine. Le dernier en date, Première année, s’intéresse avec humour et verve aux années de formation.
Les savoureux Vincent Lacoste et William Lebghil enfilent les blouses blanches des étudiants et le film ne lâche jamais une note qui oscille entre ironie et mélancolie. Lilti évite quasiment tous les écueils d’un récit initiatique qui ne se veut ni tout à fait sérieux ni tout à fait comique. La tentation documentaire est reléguée au second plan quand on comprend qu’une relation père/médecin et fils/apprenti constitue le cœur battant du film dans sa dernière partie.
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La comédie française est tellement sinistrée que, quand des cinéastes comme Thomas Lilti aujourd’hui, Patricia Mazuy cet été ou Pierre Salvadori prochainement font preuve de singularité, c’est un devoir d’attirer l’attention sur eux. C’est ce que l’on appelle le rire-médecin.
Première année, Thomas Lilti, 2018.
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