Robert Ménard a quitté les réseaux sociaux et suspendu ses interventions radio-télévisées. Loin de l’infernale mécanique du buzz et des likes, il renoue avec le bon sens, la nuance et retrouve sa liberté.
J’ai fermé mes comptes sur les réseaux sociaux et suspendu mes participations aux émissions de télé et de radio. Cette cure de silence – momentanée ou définitive, je ne le sais pas – est à la fois un soulagement et une perte.
Finis Twitter et Facebook. Pas seulement parce que je suis atterré par la violence, la bêtise crasse, la haine des commentaires – le plus souvent lâchement anonymes –, mais aussi parce que je me suis surpris à succomber à cette logique folle qui fait que, pour être « repris », on est toujours plus cash. Une surenchère pernicieuse. Et excitante. On compte toujours plus de likes, plus de followers. Au risque de choisir ses mots en fonction du buzz qu’ils sont susceptibles de nourrir.
À cette logique, je n’échappais pas. Je ne suis pas meilleur que les autres. J’ai cessé de le croire. Alors j’ai arrêté. Même si je regrette, parfois, de ne plus pouvoir, en un clic, donner mon opinion. Mais est-elle si importante ? Je préfère ne pas me poser
