La présidente de la Commission européenne n’hésite pas à se faire menaçante envers les pays qui ont l’outrecuidance de porter au pouvoir des dirigeants populistes ou nationalistes.
Lors d’un discours prononcé à l’Université de Princeton l’avant-veille des élections italiennes, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a déclaré, menaçante: « Nous verrons le résultat du vote en Italie, il y a eu aussi les élections en Suède. Si les choses vont dans une direction difficile, j’ai évoqué la Pologne et la Hongrie, nous avons des outils. » Mme von der Leyen a de la démocratie une idée assez proche de celle de son prédécesseur, Jean-Claude Juncker : « Il ne peut pas y avoir de choix démocratique contre les traités européens » [1]. Cette idée repose sur une vision mondialiste, immigrationniste, wokiste et multiculturaliste d’une Europe devant se plier aux desiderata de l’Allemagne devenue elle-même une vassale des États-Unis. Les peuples qui s’éloignent de cette vision doivent être punis. Les Hongrois, les Polonais, maintenant les Suédois et les Italiens sont prévenus: s’ils ne veulent pas voir bloquer les subsides dûs par l’UE à leur pays il leur faut rentrer dans le rang, accepter les idéologies « sociétales » et « progressistes », ne pas contrarier les décisions américano-européistes à propos de la guerre russo-ukrainienne, courber l’échine devant l’Impératrice Ursula.
Une technocrate qui pense qu’elle a tout d’une grande
Mme von der Leyen, rappelons-le, n’a pas été élue par les peuples européens. Elle n’est qu’une fonctionnaire propulsée à la présidence de la Commission européenne suite au choix d’Angela Merkel et d’Emmanuel Macron; elle n’a par conséquent aucune légitimité politique. Avant de rejoindre Bruxelles, Ursula von der Leyen a été la ministre de la Défense d’Angela Merkel. Considérée en 2019 comme un des deux ministres les moins compétents du gouvernement (sondage d’opinion pour le journal Bild), les Allemands n’ont retenu de son passage à ce ministère que l’affaire des contrats de plusieurs dizaines de millions d’euros obtenus de façon trouble par des consultants et des cabinets-conseils
