C’est dans Le Monde, et c’est puisé aux meilleures sources: celles de l’Élysée.
Admirons tout d’abord la modestie du propos. Macron ne se voit pas en Platon, en Galilée, en Voltaire, en Victor Hugo, en Einstein. Ce serait trop. Il a choisi des modèles à la portée de sa grandeur. To be or not to be.
Quelques considérations s’imposent sur les noms cités. Turgot fut en effet un grand réformateur et Louis XVI eut raison de faire appel à lui. Mais il ne put mener ses réformes jusqu’au bout. Vint alors 1789 et Louis XVI acheva son règne sur la guillotine.
Bonaparte c’est autre chose et en même temps c’est la même chose. Ça commence bien et ça finit mal. Il y a d’abord le pont d’Arcole et les pyramides d’Égypte. Mais à la fin arrivent Waterloo et l’exil à Sainte-Hélène. Une jolie île bien plus charmante qu’Amiens…
À lire aussi: Macron: quand l’hubris n’est pas un vain mot
De Gaulle maintenant. L’appel du 18 juin, la libération de la France. La gloire quoi. Puis, sic transit gloria mundi, vient l’année 1969. Un calamiteux référendum oblige le général à quitter le pouvoir. Ce sera l’Irlande et ses tristes paysages pluvieux.
Ces trois noms à l’évidence ne portent pas chance. Macron devrait faire attention. D’après la Fondation Jean Jaurès, Marine Le Pen pourrait être élue présidente de la République. Un autre nom vient alors à l’esprit : celui d’Albert Lebrun qui fut président de la République en 1940.
Causeur ne vit que par ses lecteurs, c’est la seule garantie de son indépendance.
Pour nous soutenir, achetez Causeur en kiosque ou abonnez-vous !