Déjà en vigueur outre-Quiévrain, les gestes barrières belges pourraient débarquer demain en France
Plus question de prendre un pot ou de faire ripaille en toute insouciance. Covid oblige, la vigilance est toujours de mise. En Belgique, qui détient le triste record mondial du nombre de morts par habitant, un site fédéral liste les bonnes pratiques à adopter pour éviter la propagation du virus.
Au restaurant, il convient ainsi de porter un masque, « sauf quand on est assis à table », l’ingestion de bière, de carbonnade ou de moules-frites nécessitant d’ouvrir la bouche. Dès la fin juillet, un des porte-parole du Comité national de sécurité belge, Boudewijn Catry, a rappelé quelques évidences : « Un certain nombre d’actions semblent innocentes à première vue : lorsque vous buvez à la même bouteille, mangez des cacahuètes ensemble dans un même pot, partagez une cigarette ou une chicha, partagez une glace. Nous pouvons nous infecter les uns les autres de cette manière. »
Les us et coutumes de la camaraderie y perdent ce que la prophylaxie y gagne. Mais la prévention ne s’arrête pas là. Outre-Quiévrain, afin de repérer d’éventuelles chaînes de contamination, les clients des estaminets sont désormais sommés de laisser leurs coordonnées au comptoir. Cette application du principe de précaution est un peu petit bras. Dans un futur proche, les terriens en quête du risque zéro festoieront en toute convivialité dans de grandes salles aseptisées. Protégés derrière des combinaisons d’apiculteur, ils s’alimenteront par intraveineuses. Vivement demain !
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