Les confinements ont permis de mener une expérience sans précédent en grandeur réelle. Mesurer l’impact réel des transports sur la pollution atmosphérique dans les villes. Conclusion, si la circulation routière contribue évidemment à répandre des particules fines, du dioxyde d’azote et de l’ozone dans l’atmosphère, c’est dans des proportions bien moindres que l’affirment sans cesse les adversaires des véhicules motorisés. Et parfois, les effets sont marginaux. Ainsi, les proclamations d’une baisse spectaculaire de la pollution atmosphérique au début de l’année 2020 étaient très exagérées. Les graphiques d’Airparif pendant les deux confinements le montrent tout comme une étude récente de chercheurs de l’Université de Birmingham sur 11 grandes villes dans le monde.
Le problème avec le simplisme est qu’il déforme parfois tellement la réalité qu’il ne permet plus de s’attaquer vraiment aux problèmes. Tout au plus de les effleurer. La question de la pollution atmosphérique dans les grandes villes en est un bon exemple.
Tout d’abord, et contrairement à de nombreuses idées reçues, elle a beaucoup baissé au cours des dernières décennies. Ensuite, si la circulation automobile a un impact indéniable, elle n’est pas de loin la seule et principale cause de phénomènes complexes. Les confinements ont été une expérience sans précédent en grandeur réelle qui a permis de le démontrer. Faut-il encore accepter des faits qui ne correspondent pas au discours automatique.
Deux alertes majeures aux particules fines à Paris pendant les deux confinements
Ainsi, l’agglomération parisienne aura connu deux alertes majeures à la pollution aux particules fines pendant le premier et le deuxième confinement. Il y aura eu en tout trois pics de pollution aux particules fines l’an dernier à Paris, dont deux pendant les confinements marqués pourtant par des baisses sensibles de la circulation routière. Le premier le 28 mars, le second les 26 et 27 novembre.
Toujours dans l’agglomération parisienne, si les émissions de dioxyde d’azote semblent elles bien évoluer en corrélation avec le niveau de circulation automobile, il n’en est rien des particules fines qui sont cancérogènes et dont on affirme depuis des années qu’elles proviennent notamment des motorisations diesel. Mais depuis quelques mois, les communications officielles insistent surtout sur les niveaux de dioxyde d’azote. Ce polluant proviendrait à Paris pour 61% de la circulation automobile, selon les chiffres officiels. Et sa quantité dans l’atmosphère parisienne a bien diminué pendant le premier confinement de 28% en mars, 48% en avril et 44% en mai.
Le problème est que si le dioxyde d’azote est nocif pour la santé, il présente…
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