Politis a trente ans mais n’a vraiment plus toutes ses dents ! Se situant à la gauche de la gauche, il a accompagné et nourri tous les gauchismes successifs. Avec frénésie. Et force vociférations contre les-heures-les-plus-sombres-de-notre-histoire.
Le gauchisme étant devenu la maladie sénile du communisme, le journal fondé par Bernard Langlois a également été placé en soins palliatifs. Le prolétariat, possible et souhaité avenir de l’humanité, ayant déserté la scène, Politis s’est rabattu sur « le prolétariat d’origine étrangère » cher à Alain Badiou.
Il est allé sillonner les banlieues islamisées. C’est d’elles et d’elles seules avec leur religion proclamée religion des pauvres que ce journal espère le salut.
« Pina jouit »
Et c’est pourquoi il combat avec le zèle fanatique d’un Torquemada les islamophobes qu’il promet au bûcher. Sa dernière cible : Céline Pina. Cette militante républicaine, droite et courageuse, a pris la tête d’un combat contre la tenue à l’université Lyon-2 d’un colloque prétendument scientifique, consacré à l’islamophobie. Et elle a eu gain de cause en faisant annuler une réunion qui aurait été à sa place dans une mosquée salafiste.
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Céline Pina s’en est à juste titre félicité. Politis ne pouvait laisser passer une telle offense. Et le journal a publié un article d’une grande violence pour la démolir. Ce qui est somme toute banal. Ce qui l’était moins, c’était le titre « Pina jouit » ! Oui « Pina jouit » !
Un directeur de la rédaction, celui de Politis, a signé ce texte. Un correcteur l’a corrigé. Un maquettiste l’a mis en page. Des journalistes l’ont vu. Et rien.
Soutien @celine_pina par-delà nos désaccords. Les injures graveleuses de @Politis_fr sont inacceptables. https://t.co/rvJET7XOq3
— Gilles CLAVREUL (@GillesClavreul) 13 octobre 2017
Le journal a remarqué que Céline Pina avait relevé la présence d’un fiché S parmi les « intellectuels » conviés au colloque de Lyon-2. Et il s’en gausse en indiquant que les pouvoirs publics fichent n’importe qui et n’importe comment. Avec Politis on a du Sartre, comme le disait Desproges de Minute : les mains sales et la nausée.
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