Elu avec une seule voix d’avance à la Knesset, le Premier ministre Naftali Bennett est le seul à pouvoir incarner la synthèse politique considérée comme l’unique ciment possible de la nouvelle coalition hétéroclite de l’Etat hébreu. Mais attention, même si les juges veulent le voir, Netanyahou n’est pas définitivement écarté du jeu politique. L’analyse de Gil Mihaely.
La situation politique en Israël semble toujours très compliquée. Elle l’est sans doute, mais pas forcément là où on croit.
Idéologiquement, une majorité claire de l’électorat israélien soutient depuis plus d’une décennie la politique de Netanyahou : ne rien céder aux Palestiniens, libéraliser l’économie et renforcer le parlement aux dépens de la cour constitutionnelle. Si Netanyahou n’est pas depuis plus de deux ans à la tête d’un gouvernement appuyé sur une coalition réunissant les deux tiers des députés de la Knesset, c’est pour une seule raison : lui-même.
En une longue décennie de pouvoir, il s’est forgé une base solide d’électeurs fidèles qui lui vouent une véritable admiration – il a des groupies que même Trump pourrait lui envier ! – mais en même temps il a transformé presque tous ses proches et collègues en ennemis jurés. Sans même évoquer ses « casseroles » et son procès pour corruption, il suffit de regarder ceux qui l’ont fait tomber pour se faire une idée de sa façon de faire de la politique.
Avigdor Lieberman le premier cogneur
Parmi tous ces Brutus, le premier à frapper fut Avigdor Lieberman. Proche et allié de Netanyahou depuis 1988, année où ce dernier rentre de New
