Face aux débordements de certains gilets jaunes et à la violence croissante des casseurs, les forces de l’ordre exercent le monopole de la violence physique légitime en protégeant civils et commerces. Sous le feu des critiques et la surveillance des caméras, policiers et gendarmes ont appliqué autant que faire se peut les ordres de leur hiérarchie.
« Macron déchaîne la répression » : ce titre, donné à une vidéo du Media TV, résume la journée du samedi 8 décembre sur les Champs-Élysées. Le journaliste qui commente les images regrette dès les premières minutes que les masques et lunettes de plongée soient saisis à l’occasion de fouilles de sac et de préfiltrages. Comme on pouvait s’y attendre, le reporter revient longuement sur les « violences policières » et fait l’impasse sur les casseurs qui saccagent les avenues de Paris le soir même.
A chaque fois, c’est pareil…
À chaque mouvement social, surtout s’il est violent, les forces de l’ordre sont accusées, au choix, de brutalité gratuite, d’incompétence ou de manipulation. Quand on ne parle pas tout simplement d’État policier et de dictature capitaliste. Tel témoin a reconnu des policiers en civil, casqués, armés et sans brassard (on n’infiltre pas des casseurs avec un brassard apparent…). Tel autre a vu une vitrine se briser sans que la police n’intervienne. L’Arc de Triomphe a été saccagé, mais ce n’est pas le fruit du hasard : « S’il y a des incidents, la responsabilité en incombe d’abord au gouvernement qui ne bouge pas… », explique Jean-François Barnaba, figure des « gilets jaunes »
