Le poème du dimanche
Lire la poésie de Guillevic (1907-1997), c’est faire l’épreuve de la matière, mais de la matière vivante. Breton né à Carnac, exilé dans son enfance, il n’aura de cesse de retrouver sa terre natale dont il saisira dans des poèmes les minéraux, vibrants ou lumineux, les grands mouvements telluriques du granit, du ciel et de la mer.
Sa poésie recherche l’adéquation parfaite entre le mot et la chose. Il se méfie de la métaphore parce qu’une pomme reste une pomme, telle qu’en elle-même l’éternité la change. La poésie, chez lui, est un art de la définition
