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Un homme qui fait un compliment déplacé n’est pas un porc

Un nouveau débat survolté sur le féminisme


Un homme qui fait un compliment déplacé n’est pas un porc

La « PMA sans père » menace-t-elle notre modèle civilisationnel?
Le féminisme actuel menace-t-il les femmes ? La Coupe du Monde de foot féminin vient-elle parachever l’égalité des sexes ?
Ces sujets ont animé le débat hebdomadaire « Des racines et diesel » sur REACnROLL, animé par Elisabeth Lévy et sa bande. L
es invités se sont notamment empoignés autour du cas de Sandra Muller…


C’est autour des questions complexes et enflammées du féminisme qu’Elisabeth Lévy avait réuni ses invités pour son débat hebdomadaire « Des racines et diesel» sur REACnROLL.

Au cours du débat, la fine équipe est revenue sur le cas de Sandra Muller, journaliste à l’origine de la fameuse campagne de dénonciation #MeToo (« Balance ton porc ») sur les réseaux sociaux.

Face à la directrice de la rédaction de Causeur, Célina Barahona, ex-féministe intersectionnelle repentie, et Pablo Pillaud Vivien de Regards ont eu bien du mal à se mettre d’accord.

Causeur a retranscrit cette confrontation des matières grises sur le cas de Madame Muller…

Verbatim

Célina Barahona. (évoquant le féminisme) J’observe qu’on est en fait en train de revenir à ce discours un peu réactionnaire des années 60 où l’on disait aux femmes que la moindre interaction avec un homme pouvait être dangereuse… Des féministes qui mettent sur le même plan un viol et… un regard de travers. Prenons l’exemple de Sandra Muller, il me choque un peu.
Vous avez un homme qui est en soirée, un peu bourré, qui dit à la dame qu’il aime bien ses seins et qu’il la ferait jouir toute la nuit…
A titre personnel, je pense qu’un homme qui me dirait quelque chose comme ça n’est pas un porc. Il ne me considère pas comme inférieure à lui. Au contraire, c’est un adulte désirant qui exprime un désir sexuel à un autre adulte désirable, non ? Je ne suis pas une gamine. Et je peux être également désirante, a priori. Que Sandra Muller puisse être gênée par cette interaction, je le conçois parfaitement, mais…

Elisabeth Lévy. Gênée ? Franchement, arrêtons !

Célina Barahona. Oui…  Mais balancer en public le nom du mec ! non !! [ce n’est vraiment pas acceptable NDLR]

Elisabeth Lévy. Sandra Muller ne dit pas qu’elle est gênée, premièrement. Elle dit qu’elle est tombée dans une « faille spatio-temporelle » (sic) ! Alors que le mec lui a juste fait un commentaire vulgaire.

>>> Le débat est disponible en intégralité sur REACnROLL ! <<<

Célina Barahona. Et elle a qualifié cela de harcèlement. C’est vraiment problématique que l’on puisse qualifier un tel épisode de harcèlement… Est-on vraiment en train de libérer les femmes quand on leur dit que la moindre interaction avec les hommes peut être problématique ? Les mecs sont toxiques… les mecs sont dominants… les mecs sont « socialisés » pour être des violeurs. Voilà le discours ! Comment voulez-vous éduquer les gamines avec ça ?

Pablo PillaudVivien. Déjà, c’était un compliment de merde.

Célina Barahona. Ce n’est pas un crime.

Elisabeth Lévy. (en aparté) Personne ne me dit jamais ça à moi… C’est bien navrant d’ailleurs.

Pablo PillaudVivien. Un compliment de merde n’est pas un crime. Mais certaines féministes considèrent qu’il faut aller vers la judiciarisation de ce type de comportement. C’est leur droit. Elles veulent que cela puisse rentrer dans une procédure.

Elisabeth Lévy. Je t’arrête tout de suite, car tu dis une énorme bêtise. Justement non, il n’y a pas de procédure judiciaire. Sandra Muller, précisément, n’a pas porté plainte. Elle a balancé l’homme sur les réseaux sociaux. Elle a voulu faire justice elle-même.

(…)

Pablo PillaudVivien. Considérant que les hommes ont une position structurellement dominante dans notre société, et que les femmes ont une position structurellement dominée, toutes les interactions qu’il va y avoir entre un homme et une femme doivent être observées à l’aune de cette différence, selon moi.

Célina Barahona. Là, tu penses par exemple me dominer ? La structure dont tu parles s’applique-t-elle à toi techniquement, maintenant ? Ou bien, par le plus grand des miracles, es-tu parvenu toi, à t’en extraire !?

>>> Le débat est disponible en intégralité sur REACnROLL ! <<<



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