Plus antiraciste que moi, tu meurs. Plus féministe aussi, d’ailleurs. Quant aux homosexuels des deux sexes, j’y ai tant d’amis qu’il ferait beau voir, comme disait Simone, que j’en pensasse du mal…
Croisons les trois, et affirmons que l’attitude des diverses chiennes de garde dans l’affaire Mila est répugnante. Comment ! Voilà une jeune fille menacée de mort pour avoir exprimé de façon vive son sentiment sur la religion de paix et d’amour, et sous prétexte de ne pas faire de peine aux mollahs — les mêmes qui légitiment les mariages avec des mineures, le port du voile des filles pré-nubiles et globalement l’abaissement de la femme —, les organisations féministes ne haussent pas le ton, ne font pas de campagne d’affichage, et continuent de penser que seuls Weinstein et Polanski sont des sujets d’indignation. Au point que l’auteur de ces lignes, parce qu’il disait du bien du “J’accuse” de Polanski, s’est retrouvé crucifié sur les murs de son lycée d’un rageur « Polanski violeur Brighelli complice ».
Et je ne dis rien des organisations LGBT (je vous fais grâce de la suite), gênées de défendre une jeune lesbienne (et qui le revendique, ce qui n’est pas si courant à son âge) contre des gens qui dans divers pays où ils sont maîtres condamnent les homosexuels à mort. Ils rejoignent en cela les anti-esclavagistes (qui ne l’est pas ?) qui avec l’appui de Christiane Taubira stigmatisent la traite atlantique et ignorent la traite saharienne, infiniment plus meurtrière et mutilante.
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Pendant ce temps, d’autres dhimmis (ou qui aspirent à l’être, comme dans un roman de Houellebecq) pratiquent une laïcité à géométrie variable, acceptant de facto les superstitions les plus extravagantes et l’envahissement de l’espace public par les fanatismes de toutes origines — pourvu qu’elles ne soient ni européennes, ni blanches. « Islamophobie » est le cri de ralliement de tous ces jobards, qu’ils soient ou non sociologues, comme on l’a vu récemment à l’IEP de Grenoble.
Défendons Mila, qui se sent non sans vraisemblance — condamnée à mort à court terme. Défendons les musulmanes qui ne portent pas le voile et couchent avec qui elles veulent — ce que font leurs grands frères sans le dire. Les goûts et les couleurs, en matière de sexe, dépendent vraiment de chacun, et rien n’est interdit entre adultes consentants.
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La Constitution, et la charte des Droits de l’homme, interdit toute discrimination basée sur les origines, le sexe ou les préférences érotiques. Et c’est très bien ainsi. Encore faudrait-il appliquer la loi, et traduire en justice tous ceux qui ont des objections sur tel ou tel point, et tortillent du croupion en se demandant si Une Telle est ou non intersectionnelle. Les organisations qui montent des séminaires « racisés » ou « genrés » devraient être immédiatement dissoutes — y compris certains syndicats comme SUD. Les Droits de l’homme ne sont pas à géométrie variable — sinon c’est de la servitude volontaire, comme disait Etienne de La Boétie.
Et ici, à Causeur, nous sommes et nous resterons libres.